Qu’est ce que les enfants attendent de leurs parents ?
Partant du constat : Du travail des femmes : 75% des femmes travaillent en raison d'une situation due au chômage, à l’instabilité de l’emploi et de la vie affective, ainsi qu’à leur désir personnel
De l’éloignement des parents, donc de l’absence de la transmission des savoir-faire et du manque d’entraide...
Du divorce très répandu et du nombre très important de foyers monoparentaux
De la forme d’enfermement que représentent les nouvelles technologies : TV, Internet, jeux vidéo qui font obstacle à la communication familiale.
La mission éducative des parents n’est pas facilitée
Et pourtant...
Les naissances souvent différées pour raison professionnelle et souvent attendues avec difficulté font l’objet d’une focalisation extrême.
La bonne volonté des parents est manifeste, mais les parents connaissent-ils vraiment les besoins spécifiques de l’enfant ?
I - Respect et protection de son intégrité physique« Tout ce que l’on fait à l’enfant est une marque dans la cire chaude »
les parents doivent se montrer naturels et prudents pour tout ce qui concerne les soins à l’enfant. Les gestes ne sont pas anodins qui régissent le sevrage, la toilette, une promiscuité avec les parents souvent gênante pour les enfants (salle de bains, lit commun)
Une bonne connaissance des besoins physiques de l’enfant permet un développement plus harmonieux :
Sommeil (presque tous les enfants manquent de sommeil) Si l'enfant est grognon,de mauvaise humeur,pensez d'abord qu'il est fatigué.
Calme (attention aux jeux vidéo, à la TV tout le temps). Tous les maitres constatent que leurs éléves sont fatigués,en particulier le lundi.
Temps de détente indispensable au retour de l’école (45 mn au moins)
II - Ces 3 besoins participent au bon fonctionnement du système nerveux. Equilibre diététique : 16% des enfants ont des problèmes de poids.
Lutter contre le grignotage, les boissons sucrées,prévoir les repas à heures régulières et dans le calme. La nourriture doit être variée et équilibrée.
Cf le livre "Enfants en surpoids" de Fl. Awold-Richez. Coll. Marabout Attention aux signes de malaise : fatigue, fièvre, tristesse, nervosité
Vigilance extrême face aux adultes en contact avec les enfants, confiance dans la parole de l’enfant, décryptage des gestes, dessins....
Droit de vivre et de grandir à son rythme:
- pas de surchauffe scolaire
- pas trop d’activités qui sont souvent la bonne conscience des parents
- le laisser jouer et même s’ennuyer
Protection contre les dangers de la rue : racket, drogue, mauvaises rencontres. Surveiller les horaires. L’enfant doit se sentir attendu.
SUGGESTIONS: • Pouvoir être là au bon moment, c'est à dire souvent.
• Prévoir un temps consacré à l’enfant, même différé mais prévu pendant lequel il pourra s’exprimer.
• L’accepter tel qu’il est : lent, nerveux, rêveur, angoissé..
• Dans la mesure du possible, n’imposez pas à votre enfant votre rythme. Il ne doit pas vivre dans le stress et dans l’urgence.
II - Respecter son intégrité morale
L’environnement de l’enfant devrait lui être favorable.
• La violence sous toute ses formes (école, médias, racket, parents trop nerveux) est une nuisance morale intolérable
• La pornographie, la drogue, omniprésentes sont des injures à l’enfance. Ne volons pas l’enfance de nos enfants, si rapide et qui prépare la structure de l’adolescent puis de l’adulte
• Le divorce de ses parents est toujours un malheur pour l’enfant. L’aider par une attitude responsable en le tenant éloigné des disputes et tout faire pour qu’il y ait des contacts réguliers et suivis avec ses deux parents (sauf circonstances pouvant être dommageables pour l’enfant), l’écouter pour l’organisation de sa vie.
III - Exercer une autorité réelleIl l'attend de vous pour se sentir sécurisé. Il a besoin qu’on lui fixe clairement les interdits et les limites et que l’on s’y tienne.
De l’attitude des parents, dépendra• la crédibilité des adultes,
• la mise en place de normes éducatives de son milieu.
L’autorité ne signifie pas rigidité.L’autorité ne s’exerce que dans le calme.
La proximité parents – enfants conduit plus à la camaraderie qu’au rappel des règles et des limites.
Le peu de temps dont disposent les parents n’incite pas à jouer les pères fouettards.
Les pères, au contact plus proche de la petite enfance répugnent à endosser le rôle de l’autorité en cas de conflit.
Les mères qui travaillent ont peu de temps et n’ont pas envie d’être dépossédées de leur rôle traditionnel de tendresse.
Ne laissez pas à d’autres cet exercice de l’autorité essentiel dans l’éducation.
Si nécessaire, en cas de vraie difficulté choisissez un adulte relais: parrain, grands parents, professeur ou même internat.
En conclusion: Il n'y a pas d'éducateur irréprochable
Il n'y a pas d'enfant parfait
Mais connaître les besoins de son enfant c'est savoir mieux l'aimer. Laissez vos commentaires sur ce sujet en cliquant sur "répondre"
A bientôt